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Tasucu Van

Me voici de retour à... Antalya, chez Ulrich, un mois et demi après en être parti. Etrange me direz vous mais laissez moi reprendre le fil du récit pour que vous puissiez mieux comprendre le comment du pourquoi de ce retour en arrière.

Le récit précèdent s’arrêtait à Chypre, île tranquille où nous avons passé une bonne semaine. De retour en Turquie nous affrontons tout d’abord un vrai cauchemar cycliste : la conurbation qui s'étend de Edermit à Adana sur une centaine de km. 100 km où nous agoniserons au milieu d’une intense circulation et où nous pratiquerons ce que nous baptiserons la "danse avec le « dolmus ». Le dolmus est l'équivalent Turc de la micro Chilienne : des petits bus effectuant les trajets urbains. Dolmus signifie "plein" en turc cad qu’il ne parte que lorsqu'il est plein. Entre Edermit et Adana ils sont invariablement bondés et innombrables. Les dolmus n’ont pas d’arrêt fixe mais s’arrêtent des que quelqu'un lève la main. Ils s’écrasent alors contre le trottoir, prennent leur client au vol puis repartent dans des tourbillons de fumée noire dégagées par leur pots d’échappement. Comme leur allure et très discontinues mais que leur vitesse moyenne est semblable à la notre, nous ne cessons de les doubler avant qu’ils nous repassent à nouveau devant et ainsi de suite, d’où cette éprouvante "danse avec le Dolmus".

Nous nous dirigeons vers le Sud-Est, la partie kurde, dont les Trucs nous ont dit tant de mal depuis notre arrivée dans leur pays. Les Turcs décrivent le Kurdistan turc comme une zone de non droit, infestée de terroristes, dangereuse, et nous ont souvent exhorté de ne pas y aller. Encore une fois tout cela était très exagéré mais nous sommes forcés de reconnaître que le Kurdistan à vélo fut éprouvant de par l’intensité des événements, le dépaysement et le décalage culturel. Partout sur notre passage les gamins accourent en nous criant une dizaine de "Rhello" ou de "What's your name", auquel nous répondons à notre tour, cela entre 100 et 300 fois par jour. Lorsque, lasse de lever une n-ième fois la main, nous ne répondons pas, il nous est arrivé de recevoir des pierres ou des insultes. On nous invite énergiquement à prendre le thé entre 20 et 30 fois par jour, invitations que nous devons décliner si nous voulons faire plus de 20 bornes dans la journée car ce genre d invitation dure généralement une demi heure, le temps que l’on nous présente toute la famille, les voisins etc... De même, en voyant notre refus de s’arrêter, on nous a parfois lance de violentes injures. Je ne parle même pas des camions qui nous assourdissent à grand coup de klaxons. Chaque fois que nous faisons les courses, nous sommes entourés par une vingtaine de curieux nous assaillant de question. Nous finissons donc souvent les journées en quête de tranquillité. Que neni! Presque impossible de dormir en tente, on nous invite a manger et a dormir, nous ingurgitons 15 verres de thé et 4h de télé avant de pouvoir se reposer.

Mais cela n'est que le résultat d'incompatibilités culturelles entre des occidentaux pressés et des orientaux trop pressants. Alors que dans nos sociétés la sphère privée est étendue et la sphère publique restreinte, ici c’est le contraire, d’où les incompréhensions qui en auront parfois résultées mais surtout le dépaysement et l'intérêt qui en auront découlés.

Au niveau des paysages, le Sud Est de la Turquie se présente sous la forme de grands plateaux sans le moindre arbre, parsemées de quelques villes. Plus a l'Est la pente se redresse et apparaissent de hautes montagnes bordant le plu grand lac de Turquie, le lac de Van, véritable mer intérieur perchée à 1650m d'altitude. Apres quelques jours de repos dans un hôtel de Van, nous entreprenons de finir le tour de ce grand lac, entouré par d'innombrables montagnes enneigées, sublime.

C'est ce moment la que ma jante arrière choisit pour imploser, déchirée par une longue fissure. Nous regagnons donc Van en camion puis en ferry, comme une croisière le long de grands fjords. S'en est finit avec le vélo pour Toni, après 2200 km d'un exceptionnel voyage et c’est a nouveau le coeur brisé que je l'accompagne au terminal de bus. Prochain rendez vous au Pakistan dans 3 mois et demi, ça va être long.

Entre temps, Manu, Bruno et Ulrich ont rappliqués, la suite dans le récit ski en Turquie.



Vos commentaires :
21/04/2007 : Anna & Christian
Très intéressant- je ne sais pas pour Anna , mais je doute que j' aurais supporté , moi , la pression Orientale sur mon incompatibilité culturelle Occidentale... moi qui suis né en tunisie !. Merci de resister pour nous. Un bonjour à la Gente Dame qui rentre , et bon courage à la nouvelle jante qui aura à affronter la douceur des routes et chemins Pakistanais. Encore bravo. Maintenant on va aux photos .
21/04/2007 : Jean et Martine
C'est toujours avec joie et émotion que je lis les dernières nouvelles de ton périple. Un grand bravo d'aller ainsi à la rencontre de nouvelles réalités et cultures.Ce qui est merveilleux c'est que tu nous fait tous profiter.Les photos sont un vrai régal pour les yeux...
bon courage et bonne suite!!!!!!
22/04/2007 :
Nous suivons attentivement ton périple bien que ne te connaissant pas... Nous sommes les beaux frères de Jean Marc Franchellin.
Un grand bravo pour les photos idylliques et les commentaires qui l'accompagnent... qui dénotent pas seulement un exploit sportif mais aussi une ouverture aux autres... Pour nous cela n'intérêt que l'un avec l'autre. Nous vivons une expatriation au Pérou... et nous apprenons énormément de choses bien qu'avec une culture qui paraitrait plus proche de la nôtre... Fais nous rêver encore. Je suis contente que des jeunes se lancent ainsi des défis. Nous avons accueillis pendant 2 jours des fils d'amis qui ont parcouru l'Amérique du Nord au presque Sud... Bravo à la jeunesse ! Je crois qu'on en revient transformé pour toujours.
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