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Pakistan

Si le Moyen Orient avait commencé à Adana, l’Asie débute pour moi à Taftan. Bienvenue sur un autre continent, et l Asie est un véritable spectacle pour les Occidentaux, je peux rester des heures à regarder des scènes de la vie quotidienne et à halluciner sur le comportement loufoque des Pakistanais, j’imagine qu’il en est de même pour eux avec
moi. Au poste frontière de Taftan impossible de se servir de la carte bancaire, je change donc les rials iraniens qu’il me reste et quelques dollars et me lance dans 620 km de route avec l’équivalent de 15 euros en roupies pakistanaises, mais ca passe car ici 1200 roupies c’est finalement beaucoup lorsque l’on vie simplement.

Je suis passé au Pakistan et si l’infernale circulation iranienne à cessé, la température n’est pas vraiment descendue, il fait régulièrement près de 40 degrés à l’ombre dans l’après midi et encore beaucoup trop chaud la nuit pour espérer dormir plus de 6h, le départ doit se faire aux aurores car il est pratiquement impossible de rouler après midi. Le sud du Balouchistan est très aride, très peu peuplé, seuls quelques chameaux et quelques champs irrigués d’oignons et de melons verts viennent briser l’uniformité des étendues rocailleuses et sableuses.

Ancienne colonie anglaise oblige, on roule à gauche au Pakistan (comme à Chypre). Les pakistanais ne semblent pas non plus connaitre le code la route mais roulent beaucoup moins vite et avertissent invariablement par un coup de klaxon, si bien que je me sens davantage en sécurité sur la route qu’en Iran, il n’y a que dans les grandes villes où la circulation est franchement n’importe quoi.

Il se trouve également souvent quelque un parlant à peu près anglais, la communication est donc assez aisée, malgré le flagrant décalage culturel.

Apres 5 jours de dure lutte dans ces étendues désertiques et sur des routes souvent défoncées, j’atteins Quetta où je peux enfin faire le plein de roupies, dormir davantage, refaire le monde avec Pierre et Dominique, en chemin pour la France, rassurer Toni et simplement me reposer, car la suite s’annonce encore caniculaire, comme j’ai hâte d’être dans le Karakorum, de frissonner à nouveau le soir. Il me reste 1000 bornes pour gouter à cette joie la.

Voila cette dernière mise à jour, les photos en revanche arriveront plus tard car ici les ordis sont vraiment trop pouraves et la connexion beaucoup trop lente pour espérer envoyer autre chose que du texte.

Suite du Récit :

Après 2 jours où j’aurais en vain essayé de me reposer (trop chaud pour dormir) je reprends la route, roulant sur un grand plateau, ça et la agrémenté de cultures irriguées d’abricotiers et de pommiers. Des nomades y ont établies leurs campements. Venus du Penjab où ils passent l’hiver, ils migrent l’été en Afghanistan, d’où leur présence dans le coin.

Mettant trouvé une après midi a court d’eau minérale, je désinfecte l’eau des canaux, mauvaise idée qui me vaudra une violente dysenterie, comme si la chaleur et la route défoncée ne suffisaient pas. Lentement je m’achemine vers la plaine de l’Indus, où l on m’a parlé de chaleur insoutenable, frôlant les 50 degrés à l’ombre. Heureusement les prémices de la mousson ont démarrés et la température est brutalement descendue d’une dizaine de degrés, à mon grand contentement. L’Indus est un fleuve immense, le plus grand que je n’ai jamais vu, et tout au long de son court surgit une bande verte et fertile, un véritable apaisement après ces centaines de kilomètres à contempler des étendues désolées et poussiéreuses. Chaque jour je me rapproche d’Islamabad, mais je suis chaque jour un peu plus fatigué, aussi c’est avec un certain soulagement que j’atteins la capitale. Les villes que j’avais traversé jusqu’alors offrent le spectacle navrant une périphérie constituée de bidons villes et d’un centre sale au possible, dans les caniveaux s’écoule une eau noire et pestilentielle, les trottoirs sont jonchés de tas d’immondices et le chaos urbain est a son paroxysme. Islamabad est en revanche une ville propre et moderne à des années lumières de la réalité pakistanaise. C’est donc un endroit parfait pour reprendre des forces et se reposer en attendant le visa chinois.

Quelques jours de repos donc puis la suite s’annonce montagneuse, puisque je me lance sur la route du Karakorum, on m’a dit que ca grimpe beaucoup, tant mieux, je ne me lasse jamais de contempler les montagnes. Je retrouverais ensuite Romain pour une traversée à pied des glaciers de Biafo et d’Hispar, avant que Toni arrive. Bref de l’épreuve mais du surtout du kiffe en perspective.



Vos commentaires :
11/06/2007 : Anna & Christian
Bien sûr nous attendons les photos avec impatience , mais tes reportages nous transportent; quel vécu , quelle patience aux frontières , que de km parcourus , que de paysages. Merci pour le dépaysement , et toujours - bon courage. Bonjour à tes parents , et bonjour à toni. Et nous te souhaitons un peu de fraîcheur.( ici aussi , entre deux déluges -quelques gros dégats en France , des disparus en mer , des morts de froid en Corse - il commence à faire très lourd , et le climat des legislatives n'arrange rien ... mais bon , here are the homeland news. )
12/06/2007 : LKT
????!!!!"Rassurer"!!!!????
Casse pas les " ... " :-) . Das geht ja mal gaaaar nicht.
Aber ich gebe es zu es gab schon Wochenenden an denen ich gechillter war!!Ashia, mais c'est la vie und Gott sei Dank, bald ist es vorbei!
Ich bin so froh, dass es dir gut geht.
Pass auf dich auf, schließlich habe ich noch viele Pläne mit dir!:-)
Bussal
Deine LKT
20/06/2007 : Anna & Christian
allo , ich habe gern Deutche sprache ( zu lesen ) ... was muss LKT sein ? Liebschen kleine Tony ? ... Je n' ai pas tout compris car mon Allemand est si loin , mais j' ai toujours eu un faible pour cette langue. Et un autre faible aussi pour les mots d' amour. Alors , merci à Tony de nous faire partager ces quelques lignes , et mes encouragements toujours à Elie. Quelles photos , bonjour! , merci encore.
21/06/2007 : Joël
Ah, après les récits c'est top de voir les photos, merci!
Elles sont un condensé de tes meilleures moments.
C'est comme le cerveau humain, il ne garde que le meilleur!
Fais-moi plaisir, prends aussi des photos lors des pires moments! (Même si c'est jamais là où t'as envie de sortir la camera :-)
Parcque sinon on va croire que tu fais une promenade de santé à la portée de tout le monde! :-)
Allez, je te souhaite QUE du bonheur!
Au plaisir de relire tes nouvelles aventures,

Joël (suisse)
23/06/2007 : Gisèle
Nous suivons ton voyage avec intérêt et passion.
Quel courage d'affronter "tout" physiquement et moralement.
Merci de nous faire partager ces moments de bonheur.
Merci de nous faire voyager depuis notre Playe natal où ici on aimerait un peu + de chaleur.
Allez tiens le coup petit cousin. Gisèle
Continue à nous faire rêver. Yves
29/06/2007 : Gilles
epoustouflé par ce que tu as fait!
Biafo-Hispar est un projet fantastique!
çà fait plutôt peur de te voir prendre la KKH en vélo, même si il faut relativiser pour quelqu'un qui a traversé le Baloutchistan, ...
je suppose que tu ne vas pas jusqu'à Skardu et Askole en vélo, pour repartir par la Khunjerab après?
la vallée de Hunza sera comme le paradis terrestre après ce que tu as traversé!
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