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Italie

Je passe en Italie sans m’en rendre compte, en effet il n’y a plus de poste frontière, même pas un panneau, ce n’est quand arrivant à Bardonecchia et en voyant tous les panneaux en Italien que je percute. En vérité je n’ai pas le sentiment d’avoir changer de pays, car mon grand pays c est l’Union Européenne. En revanche on a changé de langue, et j’adore l’Italien, j’accoste 2 flics rien que pour parler avec eux! Je continue tranquillement ma traversée des Alpes, toujours aussi superbes, toujours ces mélèzes flamboyants, les Alpes c’est un joyau de la planète Terre. En arrivant à Sestriere m’attend ce qui reste la plus longue descente cycliste de ma vie : 50km ou l’on laisse faire la gravite. Lentement les montagnes s’écrasent pour disparaître complètement dans la brume de la plaine du Pô.

Italie du nord : l’une des régions les plus plates et les plus densément peuple d’Europe, pas vraiment un plaisir à traverser, j’agonise invariablement dans un flot compact de voitures. Heureusement les Km défilent rapidement et j’ai plusieurs étapes sur la route.

Tout d’abord Marie qui fait un stage à Cavour dans une grande et admirable ferme dont beaucoup d’agriculteurs devraient s’inspirer. Marie y travaille avec les membres de la nombreuse famille Camusso. Nous passons quelques heures insouciantes ensemble à discuter de choses et d’autres avant qu’une fois encore je quitte un être cher dans l’émotion et la tristesse.

Mais l’action de la route a vite faite de me redonner le moral et la force pour pédaler jusqu’a Turin ou je rends visite à Ilaria, une copine de l’INSA, et j’ai le bon goût d’arriver au moment où Ilaria fait une grosse crise d’allergie. A peine a t elle le temps de montrer son appart qu’elle part a l’hôpital avec sa mère, je la reverrai heureusement en bien meilleur forme le lendemain. J’occupe la journée du lendemain à visiter Turin, qui, comme me l’a fait remarquer Lucia, la mère d Ilaria, a beaucoup de similitude avec Lyon : 2 rivières, des collines, de nombreux parcs et les Alpes toutes proches! Ilaria et Lucia ont la gentillesse de m’accompagner a vélo jusqu aux ports de Turin.

La route vers Milan n’a que peu d’intérêt, j’y croise plusieurs prostituées, l’une d’elle m’harangue : "Bellisimo,..." je n’entend pas la suite et me demande quel tragique destin a pu plonger toutes ces femmes dans une si sordide existence. J’entre dans Milan en suivant un long et paisible canal, pour le reste Milan m’apparaît comme une ville brutale et frénétique, a l’urbanisme sauvage. Je crèche chez Sandra, la soeur de Lore et rend visite à Ambro, rencontré à Valparaiso 2 ans plus tôt au hasard d’une fête. C’est un vrai plaisir que de se remémorer les moments forts de notre année d’échange, nous parlons dans un drôle de mélange fait d’italien et d’espagnol chilien et argentin. Je le laisse après l’aperitivo milanese. Je laisse le lendemain Sandra et Julie, sa petite fille, que j’envie beaucoup car elle sera bientôt trilingue : un papa allemand, une maman française et des amis italiens, yen a qu’on de la chance.

Je quitte Milan avec plus de motivations que jamais puisque j’ai un rencard avec Toni à Venise 3 jours plus tard. J’agonise sur les périphériques de Brescia, traverse le lac de Garde, qui m’aura agréablement surpris, je gardais un souvenir mitigé des grands lacs italiens, j’admire la superbe ville qu’est Vérone et enfin arrive à Piazzole Roma "Elie" je me retourne, c’est Toni qui m appelle. La joie qui m’envahit est indescriptible, je la sers contre mon coeur. Rapidement nous prenons nos marques et nous transformons en parfaits campeurs allemands : un bus VW, une table, des chaises, des bougies parce que c’est romantique, des Weissbier, des verres à Weissbier, le bonheur quoi ! Nous tournons dans tous les sens dans Venise et sa Lagune, qui en plus d’être un lieu admirable et unique, est parfait pour les 2 amoureux que nous sommes. Tout y est invariablement calme, beau, poétique, une ville sans voiture c’est un luxe, a peine entend le ronronnement des vaporetto. Venise, construite sur pilotis, est vouée a disparaître en s’enfonçant dans les eaux de la lagune. Preuve de cette lente décadence, la plupart des campaniles sont penchés, celui de la place St Marc s’est d ailleurs effondré au début du siècle et celui de Murano ne devrait pas tarder. Apres ces 9 jours de farniente, l’heure est a la séparation, celle-ci est bien la plus déchirante de toute, mais c’est la vie.

Je reprends la route, j’ai envie d’en finir avec la circulation des nationales et trouver le calme des cotes croates. Peu avant Trieste, je croise Rob. Rencontrer Rob donne le moral, efface beaucoup d’incertitudes et d’interrogations, car Rob revient du Tibet à vélo, il me donne moult infos sur la route qu’il a pris puis me confie qu’il n est que moyennement content de rentrer, car il n’a ni travail, ni voiture, ni logement ni famille au pays de Galles, donc qui ne le retient vraiment et pense déjà au prochain voyage Lima-Alaska.

Je m’échoue un soir à quelques Km de la frontière Slovène et après 3 râteaux j’atterris chez Branco et sa famille. Branco est né en Yougoslavie puis est venu ici avec ses parents. Nous discutons longuement, lui qui est né dans un petit village d’Istrie, il a renie complètement ses origines et je suis afflige par le portrait qu’il me tire des croates, gens dangereux soit disant armés jusqu au dents. Quand je serais en Croatie on me dira de me méfier des albanais etc... Mais je sais qu il y a des bonnes et des mauvaises personnes partout et je n en veux pas à Branco, qui pêche plus par ignorance que par racisme.

Le lendemain je traverse rapidement la Slovénie puis entre en Croatie, à la recherche de beaux rivages et de tranquillité.



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